Le Carré SATOR-ROTAS de Pompéi: un graffiti pas comme les autres
INTRODUCTION
Des deux carrés SATOR découverts jusqu'à présent à
Pompéi, l'un est privé et l'autre public.
Le premier Carré SATOR a été trouvé en 1925 sur le mur de la salle de bains de la maison de Paquius Publius Proculus et de son épouse, inscription privée malheureusement pas très bien conservée (1).
L'autre inscription, complète, un Carré SATOR-ROTAS, a été découverte en 1936 sur une plaque de grès noir ornant une colonne de la grande palestre sise près de l'amphithéâtre. Elle se trouve dans la colonnade ouest de ce lieu public qui servait notamment de gymnase et d'espace propice à la lutte et aux exercices physiques.
C'est de cette deuxième inscription que nous allons parler maintenant.
LE SATOR-ROTAS
Comme cette inscription comprend en son centre le Carré SATOR et que ce carré est écrit à l'envers, il s'agit du palindrome ROTAS. Nous appellerons cette lecture inverse du Carré SATOR, le SATOR-ROTAS.
Nous constatons presque à première vue, que c'est la même main qui a gravé le Carré SATOR-ROTAS ainsi qu'en-dessous, les deux mots SAUTRAN et VALE. Nous voyons aussi qu'une autre main a ajouté la lettre D au-dessus du TENET vertical et juste au-dessous de ce même TENET vertical les lettres ANO, mais horizontalement cette fois-ci, ce qui indique bien que la signature du carré avec les mots SAUTRAN et VALE existait bel et bien dès son origine, sinon ANO aurait pu être écrit ensuite, verticalement et sans encombre, juste au-dessous du TENET vertical.
Nous notons bien la seconde main pour être gravées les lettres moins profondes et avoir une forme légèrement différente, comme par exemple le A.
Ce graffiti est intéressant : nous y trouvons réunis le Carré SATOR-ROTAS et sa signature avec un autre graffiti, ajouté après coup, que nous appellerons le graffiti du graffiti.
LA SIGNATURE
Les deux mots SAUTRAN et VALE sont considérés par beaucoup comme étant une signature. VALE, en effet, terminait toujours n'importe quelle lettre ou missive écrite à l'époque ; il signifiait : Au revoir ! Porte-toi bien ! Meilleures salutations, etc. Ajouter VALE à la fin de cette inscription, c'est comme faire de ce carré une lettre ouverte au public... Ce fait est intéressant, parce que nous serions, à notre connaissance, en présence de l'unique exemple d'un SATOR signé en latin par son auteur. Comme ce grafitti est gravé sur la pierre, cela signifie aussi que, dès le début, son message a été destiné à perdurer.
De plus, le carré SATOR commence par ROTAS : le graveur a préféré la version inverse du carré pour indiquer que les choses tournent, à l'instar des roues! Et sûrement aussi pour profiter de retourner ingénument quelques lettres de son propre nom... Nous nous proposons donc de lire : SA(UT)-R(AN) qui devient SA(TU)-R(NA), Saturna, en faisant simplement tourner ou pivoter entre eux le U et le T, de même que le A et le N.
Pourquoi précisément ces lettres ? En examinant bien l'inscription, on remarque que SAUTRAN a été écrit en deux fois:
SAUT dans un premier jet, puis
la personne s'est déplacée sur la droite pour continuer à'écrire RAN. Il est
donc facile de retourner seulement les dernières lettres de ces deux
syllabes.
Saturna : nom réel très peu populaire ou nom inventé pour l'occasion? Dans tous les cas, il rappelle à merveille le fait de tourner... De plus, de par sa position (si nous excluons bien sûr ANO qui fut ajouté après-coup), ce nom se trouve parallèlement juste au-dessous de SATOR qu'il imite presque phonétiquement... Il semble que se nommer Saturna n'était pas très fréquent à l'époque: on s'appelait plus volontiers Saturnina en ces temps-là, à l'instar de notre Saturnin actuel.
De plus, Saturna savait écrire et devait aussi être instruite... ainsi, en plus d'être espiègle et valeureuse, elle était consciente de la valeur et de l'importance de son message, pour le laisser par écrit en un lieu stratégique, gravé en face d'un édifice emblématique de la ville : l'amphithéâtre.
Cela nous rappelle le fait que ce sont surtout les femmes qui furent les évangélistes les plus actives après la résurrection de Jésus-Christ.
LA PALESTRE POUR LES FEMMES ?
Si la signature représente donc vraiment
le nom d'une femme, cela indiquerait aussi que les femmes avaient accès à la
palestre, lieu normalement réservé aux hommes.
En conséquence, nous proposons deux interprétations: soit les femmes étaient simplement autorisées à entrer dans ce lieu public (mais ce fait sera attesté seulement plus tard avec certitude, comme on le verra sur une mosaïque du début du 4ème siècle, dans la Villa del Casale, Piazza Armerina, en Sicile; voir photo ci-contre et note 2), soit le monument avait déjà été désaffecté ou abandonné avant l'année 79 et était donc de libre accès au public.
Pour notre part nous préférons la seconde possibilité, vu qu'en 62 après Jésus- Christ, 17 ans avant la célèbre éruption du Vésuve, il est reconnu qu'un grand tremblement de terre avait secoué la ville et avait laissé également nombre de monuments fragilisés.
Il se peut que la grande palestre ait été abandonnée alors pour cause du danger que pouvait représenter la chute de pierres en provenance des portiques ou des murs. Il se peut, en plus, que les autorités romaines (ou son propiétaire, si l'édifice avait été construit par un particulier) n'aient pas jugé prioritaire la réfection de cet édifice, ayant à réparer beaucoup d'autres plus importants, notamment au forum, où l'on voit encore en l'an 79 des édifices en cours de restauration...
Ainsi, cela voudrait dire que n'importe qui pouvait entrer n'importe quand dans la grande palestre dès 63 de notre ère, les hommes comme les femmes, et cela à leur propre risque.
Le plus surprenant est la
situation actuelle: il y a encore une barrière qui nous empêche d'entrer dans
cette grande palestre, pour nous protéger du risque de chutes de pierres encore
présent même après les travaux de rénovation réalisés... (3).
LE GRAFFITI DU GRAFFITI
Venons-en maintenant au graffiti ajouté verticalement par une seconde main, comme nous le disions plus haut, inscription que nous lisons de cette manière:
D-TENET-ANO = D(e)-tenet(e)-ano = Detenete ano = Arrêtez [à] la garce!
Ce qui ressemble tout d'abord à un triangle mal fait, parce qu'à cause de la rondeur de la colonne, il n'était pas facile de graver l'arrondi du D de manière normale à cette hauteur de la colonne, la première lettre est bien un D. Nous constatons cette même particularité avec le VALE et le RAN de SAUTRAN : ces lettres tombent toujours plus bas à la fin et à droite, à cause de la rotondité de la colonne et pour cause de la position de la main du graveur (ou de la graveuse) par rapport au support.
Le D serait donc lu phonétiquement et cette même lettre représenterait le son DE (4).
Pour sa part, DE+TENERE (de TENET), le verbe DETENERE, devrait être transitif (suivi de l'accusatif ANUM de ANUS: l'anneau, l'anus, le fondement); le second graveur en fait un intransitif (et utilise le datif ANO)... Pour mieux comprendre cela, on aurait dit en latin classique et littéraire: Detinete anum (5).
Pour pouvoir découvrir le sens de ANO, à notre avis, la réalité doit être plus simple, puisque nous ne nous trouvons pas devant le cas d'une lectio dificilior et en conséquence, la vérité peut nous sembler même plus crue, plus prosaïque: le graveur a dû prendre simplement le terme ANUS dans son sens péjoratif d'anus, attribut spécifique de la femme, ce que nous traduisons par garce. De ce fait, le second graveur confirme que le premier graveur était bien une femme et que peut-être il la connaissait même dans une certaine mesure.
Ces deux erreurs orthographiques, celle de la composition du verbe (DE+TENERE qui devrait donner en latin classique DETINERE) et de son complément (ANO au lieu du classique ANUM), sont très intéressantes. Serait-ce pure ignorance ou une erreur faite sans réfléchir par son graveur parce qu'il était très pressé ou très nerveux ?
Il confirme en tous les cas que ce graffiti a été rédigé en latin vulgaire - la langue parlée de l'époque - et nous apporte aussi de nombreuses informations sur le niveau d'alphabétisation de la population, car ce texte comporte bien des fautes d'orthographe et de grammaire. Du fait même de la présence de ces fautes, nous avons de précieuses indications sur la manière dont le latin était prononcé par ses locuteurs. De plus, ce texte apporte encore une autre confirmation pour nous, celle de l'élision de la lettre E, réalisée par les deux graveurs (6).
Il est à relever cependant l'emploi original du D phonétique dans la composition de la phrase et du message, ainsi que de la verticalité, ce qui permet au second graveur une économie d'écriture, et, d'une certaine manière, lui permet de biffer visuellement le texte de la première inscription.
ADDENDA (AJOUTS) :
La femme aussi s'est trompée en écrivant le SATOR à l'envers : elle a commencé par graver ROTAS et OPERA correctement, puis a continué avec AREPO et SATOR en oubliant d'écrire le TENET au centre. Quand elle se rend compte de son erreur, elle la corrige en superposant TENET à AREPO qu'elle avait gravé sur la 3ème ligne et continue en superposant AREPO aux premières lettres gravées de SATOR sur la 4ème ligne. Elle réécrit alors le SATOR à la fin, comme il se doit, sur la 5ème ligne. (On remarque bien cette superposition dans la photo ci-jointe, comme aussi dans la photo de l'introduction de cet article).
On peut dire pour terminer que les deux personnes n'avaient pas l'habitude de graver sur la pierre.
Rajouter que ce graffiti a peut-être aussi été un code pour les premiers chrétiens, non seulement de par son message, mais aussi probablement comme panneau indicateur, comme l'indication possible d'un lieu de réunion dans cet endroit abandonné et éloigné du centre de la ville.
TRADUCTION
Nous proposons la traduction suivante de toute l'inscription, du graffiti accompagné de son contre-graffiti :
Le graffiti (l'inscription en soi):
« C'est l'univers entier
Qu'avec sa force souveraine
Maintient
-J'en témoigne-
Le semeur ».
Saturna,
Au revoir !
Le graffiti du graffiti (verticalement):
Arrêtez la garce !
DATATION
Ce graffiti du graffiti semble être un commentaire réellement ironique, voire sarcastique, envers ce Sautran, de cet illustre inconnu qui signe également son oeuvre de manière mystérieuse. Si l'empereur Néron, qui représentait la plus haute instance politique romaine, s'est permis de persécuter les chrétiens, combien d'avantage pouvaient être permises les critiques les plus acerbes des gens du peuple à leur encontre!
Rome est incendiée en 64 et près de mille personnes innocentes (7) sont ensuite condamnées à une mort infamante par un empereur vicieux qui avait perdu la raison, mais qui savait alors très bien distinguer entre Juifs et chrétiens, parce que l'apôtre Paul le lui avait sûrement expliqué très clairement... (8)
Ceci nous permet de dater ce dernier graffiti plus ou moins de la même période que l'autre Carré SATOR de Pompéi, soit du début de la seconde moitié du premier siècle de notre ère.
Nous n'avons pas encore rencontré de contre-graffiti antique qui soit positif, dans le sens qu'il souligne et appuie le message même d'un premier grafitti. Ce grafitti du graffiti de Pompéi doit donc être considéré comme négatif ou opposé, dans le contexte donné.
Un autre graffiti « Alexamène adore son dieu » (voir photo ci-jointe), daté des années 85-95 et découvert à Rome sur le Palatin, donne un autre exemple de cette polémique, de ce type de correspondance écrite sur les murs. Nous y découvrons cette fois, à l'inverse, un blâme écrit en grec contre un chrétien et, sur le mur d'à côté, une réponse simple et douce en latin, probablement de la personne insultée, qui dit « Alexamène est fidèle » (9).
CONCLUSION
Les graffitis ont une grande importance en archéologie : ils font partie, avec les textes épigraphiques, des témoignages écrits populaires non littéraires, souvent très vivants et aptes à nous révéler des aspects inédits de la société qui les a produits.
N'oublions pas que le Carré SATOR est probablement la première inscription latine chrétienne qui ait existé dans le monde, à notre connaissance (10).
Aussi, ce Carré SATOR-ROTAS en particulier n'a-t-il laissé personne indifférent, parce que cette inscription, produite sans doute dans les années 60-65 après Jésus-Christ, fut déjà sujette à un commentaire écrit dès sa création. Preuve en est que l'auteur de l'inscription s'est d'abord impliqué lui-même, laissant sa signature sous forme chiffrée, et qu'immédiatement après, apparut une réaction très critique dans le public, par l'ajout d'un autre graffiti superposé à ce graffiti.
Tout cela a dû se produire, comme il a été démontré, entre les années 63 et 79 de notre ère, dans cette cité de luxe et aussi de luxure que fut Pompéi. Ce qui donne en plus à ce grafftti du graffiti, à notre connaissance, l'honneur d'être le premier exemple de diatribe écrite en latin contre les chrétiens, avant même l'autre inscription en grec «Alexamène adore son dieu».
Le Carré SATOR-ROTAS, ce graffiti accompagné d'un contre-graffiti, n'est donc pas une inscription comme les autres : il prouve d'abord que la vérité n'a laissé personne indifférent(e) et qu'ensuite l'histoire est dominée, non par la raison humaine, mais bien plus par les passions des hommes...
Cqfd - ce qu'il fallait démontrer,
Olivier Perret
Lire d'autres articles?
NOTES ET RÉFÉRENCES
1. Pour la bonne compréhension et la traduction complète de cette inscription, voir notre premier article dans ce blog : Connaissez-vous le Carré SATOR ? in https://blog-d-olivier-perret.webnode.es/l/connaissez-vous-le-carre-sator/.
2. https://www.italia.it/es/ideas-de-viaje/lugares-unesco/villa-romana-del-casale-piazza-armerina.html, consulté le 18.03.2018.
3. Possibilité d'examiner la situation et l'état de la grande palestre actuellement:
https://www.google.es/maps/search/palestre+cerca+de+Pompeya,+N%C3%A1poles,+Italia/@40.75099,14.493462,305m/data=!3m1!1e3?hl=es (consulté le 20.03.2018).
4. Si nous n'avons pas encore trouvé d'autre exemple strictement identique dans l'épigraphie confirmant le même usage de la lettre D, il est à noter ici qu'il s'agit d'un contre-graffiti et non pas d'une inscription normale, c'est pour cela qu'il est tout à fait normal qu'il ne corresponde pas aux normes et aux standards épigraphiques romains habituels.
Néanmoins, nous nous permettons cette interprétation plausible et originale, parce que nous avons un autre exemple presque contemporain d'une inscription grecque, gravée 25 ans plus tard à Rome, où le verbe est aussi écrit phonétiquement (voir également note 9).
5. Nous aurions préféré lire ANO, A+N+O, comme le fait Nicolas Vinel (*), ce qui aurait aussi admirablement appuyé notre thèse de ce que l'alpha (A) et l'oméga (O), ainsi que le N central de TENET représenteraient les letttres clé de la lecture, au second degré, du Carré SATOR et confirmeraient que cette lecture du PATER NOSTER était déjà bien connue dès le premier siècle de notre ère. Ce qui aurait également confirmé que le second graveur ait bien compris le sens du message contenu dans le Carré SATOR. Nous craignons cependant que cela n'ait pas été le cas : si le second graveur avait été un ami du premier, il n'aurait certainement pas montré son appui de cette façon-là.
(*) Nicolas Vinel, Le judaïsme caché du carré Sator de Pompéi, The hidden judaism of the Pompeiian Sator square, p. 173-194 in https://journals.openedition.org/rhr/5136?lang=en et spécialement le nº 32 que nous citons intégralement : Or les ossuaires étudiés par E. Testa attestent aussi la lettre D. Rien d'étonnant donc à ce qu'une seconde main ait inscrit à la fois D au-dessus du SATOR et ANO au-dessous, le symbole du serpent étant complété par les deux lettres qui symbolisent l'éternité (le même type de symbolisme apparaît sur une amulette répertoriée par Goodenough, où un serpent imposant est entouré par l'A et l'W du nom divin IAW). Précisons que le symbolisme latin AO est bien attesté dans l'épigraphie judéo-chrétienne, à côté de l'hébreu aleph-taw et du grec alpha-oméga- ce dernier étant déjà utilisé par les Septante, au IIIe siècle.
6. La fusion ou l'élision du E de OPEERA est appelée synalèphe : ce sont deux voyelles prononcées à partir d'une seule émission de voix, OPERA. Ce procédé confirme notre point de vue exposé dans notre premier article sur le Carré SATOR (voir la note 12 in https://blog-d-olivier-perret.webnode.es/l/connaissez-vous-le-carre-sator/ et Jean Subiran, L'élision dans la poésie latine, Paris, C. Klincksieck, 1966). Le contre-graffiti confirme aussi cet usage : Detenet ano pour dire Detenete ano...
7. Le Martyrologue hiéronymien du 5ème siècle signale de manière précise 977 saints tués et Tacite, historien qui n'était pas du tout en faveur des chrétiens, rapporte dans ses Annales, XV, 44, qu'« on commença donc par poursuivre ceux qui avouaient, puis, sur leur dénonciation, une multitude immense [multitudo ingens], et ils furent reconnus coupables, moins du crime d'incendie qu'en raison de leur haine du genre humain » (https://fr.wikisource.org/wiki/Annales_(Tacite)/Livre_XV#44, consulté le 22.03.2018). Nous pensons que si les chrétiens avaient été peu nombreux, seulement « quelques » centaines, Tacite aurait pu en mentionner leur nombre sans difficulté.
8. C'est ce qui se déduit aisément de la profession de l'apôtre Paul : C'est le Seigneur qui m'a assisté et qui m'a fortifié, afin que la prédication fût accomplie par moi et que tous les païens l'entendissent. Et j'ai été délivré de la gueule du lion (c'est-à-dire, de Néron). 2 Timothée 4:17 https://www.biblegateway.com/passage/?search=2%20Timoth%C3%A9e+4&version=LSG .
9. Voir la Wikipedia concernant le Graffito d'Alexamenos : « Sur cette image, on voit une figure de forme humaine crucifiée et affublée d'une tête d'âne, envers laquelle un autre personnage fait un geste qui peut ressembler à un salut ou à une prière, interprétation qui correspond à l'inscription Αλεξαμενοςϲεβετεθεον qui, dans un grec approximatif, ou plutôt phonétique (ϲεβετε doit sans doute être compris comme ϲεβεται - adore), signifie sans doute Alexamenos adore son dieu ou Alexamenos adore Dieu. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Graffito_d%27Alexamenos), consulté le 22.03.2018).
10. Comme il a été démontré, cette inscription se comprend aisément à partir de la clé suivante : SATOR est le Christ. Il faut bien se rappeler que le christianisme, dès son origine, n'est pas une nouvelle religion, mais bien plus - grâce à l'oeuvre expiatrice de Christ par sa mort sur la croix - une restauration de la relation entre Dieu et les hommes, en une relation personnelle et sincère basée sur le dialogue et la réciprocité.
BIBLIOGRAPHIE
Cette bibliographie complète celle indiquée ici dans les notes et références, ainsi que celle de notre premier article: Connaissez-vous le Carré SATOR? in https://blog-d-olivier-perret.webnode.es/l/connaissez-vous-le-carre-sator/:
https://www.taliscope.com/Sator_fr.html et https://www.bbc.co.uk/ahistoryoftheworld/objects/cv0tnUheR-mPV3i91DyyHw (informations sur le SATOR-ROTAS)
https://www.archimedes-lab.org/latin.html (informations générales intéressantes sur les rébus latins)
Robert Etienne, La vie quotidienne à Pompéi, Paris 1966
Graffiti: https://fr.wikipedia.org/wiki/Graffiti
Heinz Hofmann, Satorquadrat in Pauly's Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft (RE) Supplementband XV Stuttgart 1978 Sp. 478-565
Latin vulgaire: https://fr.wikipedia.org/wiki/Latin_vulgaire
Pierre Maraval, Les persécutions des chrétiens durant les quatre premiers siècles, Paris, Desclée, 1992 (Coll. Bibliothèque d'Histoire du christianisme, 30)
Quelques commentaires...
Cher Olivier, merci
pour ce signal fraternel d'outre-Pyrénées, et pour ce savoureux article qui me
permettra de polémiquer aimablement avec une de mes collègues et néanmoins
amie, latiniste (...). Sabine et moi l'avons lu avec autant de plaisir que
d'intérêt - je ne sais pas si on pourra en parler à d'autres, certains frères
sont contre la connaissance des langues anciennes (c'est assez bizarre: il me
semble que s'il n'y avait pas eu de très fins connaisseurs d'icelles... personne
n'aurait jamais eu la Parole de Dieu traduite dans sa langue moderne ! Mais il
y a beaucoup de peur panique de l'intelligence et du savoir chez les chrétiens,
ils pensent souvent que ce sont des ennemis de la foi, ce qui me rend un peu
nostalgique du temps de la Réforme). (Philippe Barbaud, France -
16.04.2018)
Ai déjà lu jusqu'à palestre, durant la pause (...). J'ADORE !!!! EXCELLENT !! (Pascal Perret, Suisse - 31.03.2018)
Envoyez un commentaire!
J'apprécierai de recevoir votre commentaire qui m'aidera à m'améliorer.
Votre commentaire sera traité de manière confidentielle: il ne sera publié qu'avec votre accord.